ACOME souligne l'impact de nos choix et de nos usages sur l'empreinte carbone des réseaux
En un siècle, les émissions de gaz à effet de serre ont été multipliées par 6 et la température moyenne a déjà augmenté de plus d'1° Celsius (2° Fahrenheit) depuis 1880 (NASA GISS).
L'Accord de Paris, signé par 55 pays en décembre 2015, a pour but de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2° Celsius d'ici à 2100, en comparaison du niveau préindustriel.
Selon le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), quand l'humanité aura émis 2900 Gigatonnes de CO2, la croissance de la température ne pourra pas être maintenue sous ce seuil.
Plus de 2000 Gigatonnes de CO2 ont déjà été émises au cours des 50 dernières années et le crédit carbone disponible est désormais de seulement 800 Gigatonnes de CO2. Au rythme actuel, ce budget carbone sera écoulé dans 20 ans.
Avec son modèle coopératif , ACOME est particulièrement vigilant sur la pérennité de ses activités et de son environnement (lancement d'une nouvelle gamme de câbles avec une empreinte carbone réduite, touret digital, etc.). Par conséquent, la lutte contre le réchauffement climatique est naturellement intégrée à son action quotidienne.
1. L'impact croissant du numérique
Aujourd'hui, le digital occupe une place important parmi nos usages. Selon la Global E-Sustainability Initiative, si Internet était un pays, il serait le sixième plus gros consommateur d'énergie, représentant 3,5% des émissions de CO2 à travers le monde. D'après différentes sources, ces émissions augmenteraient déjà de 8% par an.
Bien que le numérique permette de réaliser des économies d'énergie substantielles, il ne peut pas s'affranchir d'être lui-même sobre en carbone.
2. Des réseaux plus sobres en émissions carbone
Selon l'ARCEP, quand une ligne FTTH consomme 0.5W, une ligne ADSL consomme 1.8W. Un réseau à fibre optique consomme donc 3.6 fois moins d'énergie qu'un réseau cuivre.
Promouvoir le déploiement du FTTH et la migration des abonnés vers ce média est un premier levier vers la sobriété carbone.
Concernant la consommation d'énergie des transmissions mobiles, elle est de 0.6kWh/Go en moyenne.
Un utilisateur de 4G consomme environ 50kWh/an en France, plus de 10 fois la consommation d'un utilisateur de fibre optique.
Contrairement à un réseau fixe, la consommation du réseau mobile augmente avec la quantité de données échangées.
Autant que possible, favoriser le Wi-Fi est déjà un acte de sobriété. Faire évoluer nos usages aura également une influence forte sur les émissions carbone, par exemple, il est déjà possible de télécharger du contenu en Wi-Fi pour en profiter hors connexion sur un téléphone mobile (plateformes de streaming vidéo & audio).
D'après Ericsson, la technologie 5G est 20 à 30% moins énergivore que la technologie 4G à usage constant.
Cependant, il existe un risque que cette efficacité énergétique serve d'argument à une surconsommation, c'est ce que l'on appelle "l'effet rebond". L'usage reste donc un facteur déterminant pour agir sur l'empreinte carbone.
Tandis que les usages et les opérations sur le réseau ont une composante immédiate sur les émissions de CO2, l'impact carbone de l'infrastructure est à répartir sur l'ensemble de sa durée de vie. Malgré cela, elle doit aussi contribuer à le réduire.
La logistique doit aussi être prise en compte. Par exemple, si la moitié du volume de câbles nécessaire pour achever le déploiement FTTH européen est acheminé par un transport longue distance en bateau, cela générerait 200 Kilotonnes de CO2, ce qui représente 1 an d'émissions carbone d'un opérateur de réseau historique. Chaque fois qu'une alternative locale existe, vos choix auront un impact sur le crédit carbone restant.